Une pratique s’est étendue parmi les OTAs sur leurs annonces Google Adwords qui consiste à montrer comme adresse visible le nom de vos hôtels devant sa propre marque.
Il s’agit d’une technique légale mais éthiquement questionnable, étant donné qu’elle peut induire l’utilisateur en erreur en lui faisant croire que l’annonce est celle du site web de l’hôtel. La situation, aujourd’hui, n’a pas beaucoup changé. Bien que certaines OTAs aient répondu à vos plaintes et ont cessé d’utiliser cette stratégie, dans les annonces Adwords vous pouvez toujours trouver des exemples de ceux qui ont préféré faire la sourde oreille. Cependant, la sentence d’un tribunal allemand a ouvert la porte à l’espoir pour ceux qui sont affectés par cette pratique.
Aujourd’hui même nous avons trouvé des annonces comme celles-ci :
La situation est encore plus compliquée pour les annonces sur mobile, étant donné que l’espace est plus restreint, la dernière partie visible se coupe – précisément là où apparait le nom de la marque de l’OTA -, en montrant dans de nombreux cas uniquement tout ou partie du nom de vos hôtels.
Ci-dessous, vous pouvez visualiser l’annonce d’une OTA qui utilise cette tactique et le résultat sur un téléphone mobile Iphone 5, où l’on ne peut même pas voir à quelle OTA appartient l’annonce :
Il est certain que certaines OTA (Booking.com entre autres) semblent avoir écouté vos plaintes et ont renoncé à utiliser cette technique, mais-comme vous avez pu le voir- d’autres continuent à le faire.
Pour que vous poussiez mieux comprendre pourquoi les OTA ont décidé de mener à bien cette pratique et ce que vous pouvez faire si vous vous sentez concerné, nous vous recommandons ces deux posts publiés antérieurement sur notre blog : Comment les agences de voyage en ligne (OTA on Online Travel Agency) profitent TOUJOURS PLUS de votre image de marque sur Adwords et dans un contexte un peu plus technique : Quels éléments composent les adresse de votre site Internet et comment sont-ils utilisés sur Adwords ?
Les tribunaux commencent à agir…
Cette pratique n’affecte pas seulement le secteur hôtelier, mais également de nombreux autres propriétaires de marques déposées de divers secteurs qui se sentent affecté par celle-ci. En conséquence, les tribunaux commencent à recevoir les premières plaintes dénonçant ces techniques.
Il y a approximativement un mois, un tribunal allemand a condamné l’agence de voyage Edreams à indemniser la compagnie aérienne Ryanair pour infraction de marque et à cesser d’utiliser le sous-domaine ryanair.edreams.de aussi bien sur Internet que sur les annonces de Google Adwords, un cas similaire à celui qui affecte aujourd’hui les hôteliers.
Le tribunal de Hambourg qui a émis la sentence a considéré que ce sous-domaine « suggère de façon erronée aux clients qu’eDreams est Ryanair, alors qu’il n’existe aucune relation commerciale ». Un argument qui serait facilement applicable à d’autres secteurs, y compris le secteur hôtelier.
… mais il faut continuer à insister
Cette première sentence suppose un premier pas dans la bonne direction pour tous les propriétaires de marques qui sont affectés par cette technique de publicité d’entreprises revendant leurs services. Mais il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. Rien ne nous garantit que cette pratique disparaisse dans le futur, c’est pourquoi il est important de continuer à travailler pour la contrer et, dans la mesure du possible, essayer que tout le secteur s’unisse pour le faire.
Il faut rappeler que – aujourd’hui- cette technique est légale pour Google, et que nous ne pouvons donc l’interdire à personne. Chez Mirai nous suggérons de contacter personnellement et poliment chaque intermédiaire qui utilise cette pratique pour lui demander de cesser d’y avoir recours. Mais bien sûr, nous devons être conscients que l’OTA n’y est pas obligée et que nous dépendons donc de sa bonne volonté.
En dehors de cela, nous vous recommandons également – si vous ne l’avez déjà fait –d’utiliser la possibilité que donne Google pour protéger votre marque déposée sur les annonces Adwords.
Notre message est clair envers les intermédiaires qui continuent à utiliser cette pratique : le secteur est en train d’avancer vers son élimination, que ce soit via des initiatives légales ou que ce soit volontairement en repoussant les limites de ces pratiques.
Les annonceurs qui malgré tout persistent et s’obstinent à continuer de l’utiliser se démasquent eux-mêmes comme des collaborateurs douteux de l’hôtel.
Articles liés:
Comment les intermédiaires obtiennent les clients qui vous recherchent (I): Le problème
Comment les intermédiaires obtiennent les clients qui vous recherchent (II): Alternatives
Comment enregistrer le nom de votre hôtel en tant que marque
Article très instructif, merci !
David de Lorient.